jeudi 14 avril 2011

Celles qui recevaient des sms...


Vous vous souvenez du réalisateur et du producteur ? Eric et Ramzy ? Et bien, durant la semaine qui suivit leur rencontre, elles reçurent un nombre incalculable de sms… Du compliment facile aux invitations à prendre un verre…


Elles répondirent poliment à chaque message mais déclinèrent chaque invitation. Echanger des textos en anglais, ok ! Mais assurer un date en anglais sans l’effet du Chardonnay, elles ne s’estimaient vraiment pas prêtes.
Et les deux cinéastes repartirent vers Istanbul, New-York, Paris pour terminer le montage de leur film…

To be continued...


mercredi 13 avril 2011

Celles qui rencontraient celui qui se mariait pour la Green Card.


Terrasse de café « posh & frenchie ».

Après de longues semaines de travail ardu passées dans la Cité des Anges, elles sirotaient un verre de Chardonay, à l’affût d’une nouvelle rencontre.
Le plus drôle dans les rencontres inattendues c’est que les voisins de table semblent toujours suivre votre conversation et ce, même s’ils ne parlent pas la même langue que vous…

Edward est assis à côté de nous. Il regarde les gens passer, laisse traîner son oreille par ci par là, hoche bêtement la tête, sourit timidement.
Edward a le teint pâle, presque maladif, de petits yeux malicieux couleur noisette arpentés par de grands sourcils noirs.  Il fume clope sur clope et cultive son côté «artiste torturé».  Il a l’air plutôt sympa.

Toutes discussions commencent ainsi:
« Where are you from guys ?
-  France.
-  Oh ! You’re French.
-  Yeah… We know that sucks… (Ruse de notre part car souvenez-vous, on cultive la French Touch)
-   No, no that’s  soooo cool, I am from England and my friend is from Philippines.

 Edward rêve de devenir acteur. Blockbuster, pièces de théâtre, music hall, spectacles de rue, il prend tout. Anglais d’origine italienne, il a tout plaqué dans l’espoir d’avoir son nom sur l’une des étoiles d’Hollywood Walk of Fame. Il est désabusé ou du moins, il en a l’air… Du Starbucks au House of Pie, il use ses semelles sur les trottoirs de Vermont Avenue.
Un acteur ne se balade jamais seul, un pote tout aussi désabusé l’accompagne partout. La profession du « Bro » est… attention… Réalisateur… Non, déjà rencontré… Acteur… 99,9% de chance, mais non… Bar Tender… arf, non. Photographe, YOU WIN !
Edward, qui comme vous l’aurez sûrement compris, ne s’appelle pas vraiment Edward, tient son surnom de son plus grand rôle : une interprétation de Edward Scissorhands sur les trottoirs d’Hollywood Boulevard.


Edward habite aux Etats-Unis depuis quelques mois déjà. Il est marié. Mais attention, Edward n’est pas amoureux de sa femme. Au pays où l’on consomme tout jusqu’aux Relationship, il serait très mal venu de prononcer le « L word ».
Edward a épousé une américaine, une vraie mais pas pour les bonnes raisons… Il a prêté serment d’amour éternel et de fidélité pour un bout de plastique vert. Edward a épousé la Green Card, le droit de s’installer et de travailler aux USA sans visa, la possibilité de réaliser son American Dream…

Et depuis sa vie est un enfer… Sa femme l’aime! Ah ces femmes ! Elles sont connes aussi à tomber amoureuses…  Quand elles ne sont pas adultères, elles aiment et quand elles n’aiment pas elles sont frustrées… Toujours un truc quoi!
Il avait été pourtant bien clair Ed… No love, No love, ce n’est pas comme s’il ne parlait pas anglais non plus !

Moralité : À Los Angeles, Paris, Tokyo ou Madrid une femme reste une femme… Mais que veulent les femmes ? Des dollars ? OUI évidemment mais pas seulement. Un Ipad et un fer à repasser vapeur ? Why not…
Mais ce qu’elles veulent vraiment c’est qu’on leur chante des ritournelles, qu’on leur dise qu’elles sont belles le matin au réveil, qu’on leur apporte des croissants au lit, qu’on les regarde pendant des heures, qu’on lise dans leurs pensées, qu’on les demande en mariage pour de vraies raisons… même si c’est pour divorcer et garder la maison, le chien et le gosse.

Romance mes amis Romance.


jeudi 7 avril 2011

Celles qui avaient rencontré un réalisateur et un producteur à la terrasse d'un café.

Un lundi soir du mois d’octobre… Quelques semaines après leur arrivée…
Elles avaient pris l’habitude, après le boulot, d’aller prendre un p’tit verre de chardonnay à la terrasse de ce bistrot français qui leur rappelait « Paris, Oh Paris».
Une soirée plutôt banale s’annonçait.

Avant de continuer, il faut savoir que les Princes charmants du 21ème siècle n’ont plus de cheval blanc mais une Malboro Light à allumer.

Terrasse bondée d’une soirée chaude californienne. Les serveurs s’agitent d’une table à l’autre…
Un mec plutôt pas mal – ni trop beau, ni trop moche – leur demande:
"Ladies, do you have a lighter please? "
"****Elle pensent – Putain il speaks English et ça c’est sexy ***
""Yes of course" – dans ces cas-là mieux vaut exagérer la “French touch”, les Ricains adorent ça.

Mais ces Princes charming qui sont-ils ?
Pas trop mal sapés – petite veste de costume un peu trop longue pour un mec pas très grand qui ressemble à Eric de Eric et Ramzy et un grand chevelu aux lunettes qui à elles seules nous disent «ouais moi je suis un artiste you know» et qui ressemble à Ramzi de Eric et Ramzy. Le Turc producteur et le Palestinien réalisateur qui viennent chercher des sponsors pour le lancement de leur nouveau film. Oui, sachez-le à L.A ILS sont tous producteurs, acteurs ou  réalisateurs et bar tender la plupart du temps…Quant à elles, ce sont des filles qui boivent du chardonay et après quelques mots échangés, quand ils leur demandent si elles veulent s’asseoir avec eux, elles répondent «chhhhhhhhure».


© Jean-Claude Lother

Tout va très vite à El Lay et ni une ni deux les voilà à leur table.
Professionnels de la romance. Movie Maker. Femmes qui rient, femmes au lit ? C’est bien ce qu’on dit non ? Et bien non ! Les Françaises sont « hard to get dude ».
Il y a celui qui leur dit qu’elles sont belles et celui qui leur révèle que demander du feu n’était qu’une technique d’approche. Le premier est fan de Francis Cabrel, il leur parle de son ex, tu sais, celle qui lui a fait découvrir « Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerais », une Frenchie évidemment. Il y a celle qui dit ne rien comprendre aux règles du «date», et celle qui commande un autre chardonnay car elle a fait tomber son verre…
Ils disent avoir des butterflies dans l’estomac, que pour elles, l’alcool aidant, ils décrocheraient la lune…  Elles sont plutôt ravies même si elles n’y croient qu’à moitié voire pas du tout…
Tous trinquent aux rencontres fortuites, aux amitiés naissantes, au hasard sous le regard attentif des copains qui un par un passaient par là. Vermont Avenue sous la lumière des lampadaires. Ce soir-là, ils réinventent le concept de la street dance sur des paroles de Cabrel fredonnées par un accent anglo-saxon – mon enfant nu sur les galets – ils les regardent et se veulent poètes d’un soir – le vent dans tes cheveux défaits – et, leurs doigts pris sur leurs poignets, ils les font tourner sur elles-mêmes – et c’est à demi mots qu’ils avouent que quoiqu’elles fassent, l’amour est partout où elles regardent.

Et si seulement la soirée s’était arrêtée à ces quelques carafes de piquette…
Et là, venu de nulle part, le chanteur de rue, le vrai, celui qui récolte des quarter dans son étui à guitare. Dans leur quartier, elles croisent souvent ce chanteur aux faux airs de Brad Pitt sauf que lui, il est homeless et squatte les terrasses en échange de quelques coupes gratuites…
Il s’installe à leur table, échange quelques mots :
"On te connaît toi, tu es le Johny Cash du quartier…", il leur avait déjà poussé la chansonnette samedi dernier…
Et là, Brad Pitt se tourne vers Eric et Ramzy :
"They're so smart… You’re so lucky guys!"
En effet, le homeless qui n’était peut-être pas vraiment homeless les avait invitées avec deux autres copines à venir chez lui pour l’écouter chanter… Mon œil… Après quelques secondes d’hésitation, elles se rappelèrent qu’à Los Angeles comme ailleurs il ne fallait jamais suivre les inconnus… 
Mais sans rancune aucune, ils chantèrent tous en choeur du Johnny Cash et du Mike Jagger et enflammèrent la terrasse de ce café un peu trop «posh & frenchie». Et c’est sur cette belle note de musique qu’ils se séparèrent et échangèrent leur numéro…
To be continued…

Et souvenez vous, WHAT HAPPENED IN LOS ANGELES STAYS IN LOS ANGELES !!!

Celles qui arrivaient à Los Angeles.

En pleine chaleur estivale, elles étaient arrivées à Los Angeles remplies de rêves et d'espoir...
... parées pour de nouvelles avenures.


Bienvenue à Los Angeles !