Terrasse de café « posh & frenchie ».
Après de longues semaines de travail ardu passées dans la Cité des Anges, elles sirotaient un verre de Chardonay, à l’affût d’une nouvelle rencontre.
Le plus drôle dans les rencontres inattendues c’est que les voisins de table semblent toujours suivre votre conversation et ce, même s’ils ne parlent pas la même langue que vous…
Edward est assis à côté de nous. Il regarde les gens passer, laisse traîner son oreille par ci par là, hoche bêtement la tête, sourit timidement.
Edward a le teint pâle, presque maladif, de petits yeux malicieux couleur noisette arpentés par de grands sourcils noirs. Il fume clope sur clope et cultive son côté «artiste torturé». Il a l’air plutôt sympa.
Toutes discussions commencent ainsi:
« Where are you from guys ?
- France.
- Oh ! You’re French.
- Yeah… We know that sucks… (Ruse de notre part car souvenez-vous, on cultive la French Touch)
- No, no that’s soooo cool, I am from England and my friend is from Philippines.
Edward rêve de devenir acteur. Blockbuster, pièces de théâtre, music hall, spectacles de rue, il prend tout. Anglais d’origine italienne, il a tout plaqué dans l’espoir d’avoir son nom sur l’une des étoiles d’Hollywood Walk of Fame. Il est désabusé ou du moins, il en a l’air… Du Starbucks au House of Pie, il use ses semelles sur les trottoirs de Vermont Avenue.
Un acteur ne se balade jamais seul, un pote tout aussi désabusé l’accompagne partout. La profession du « Bro » est… attention… Réalisateur… Non, déjà rencontré… Acteur… 99,9% de chance, mais non… Bar Tender… arf, non. Photographe, YOU WIN !
Edward, qui comme vous l’aurez sûrement compris, ne s’appelle pas vraiment Edward, tient son surnom de son plus grand rôle : une interprétation de Edward Scissorhands sur les trottoirs d’Hollywood Boulevard.
Edward habite aux Etats-Unis depuis quelques mois déjà. Il est marié. Mais attention, Edward n’est pas amoureux de sa femme. Au pays où l’on consomme tout jusqu’aux Relationship, il serait très mal venu de prononcer le « L word ».
Edward a épousé une américaine, une vraie mais pas pour les bonnes raisons… Il a prêté serment d’amour éternel et de fidélité pour un bout de plastique vert. Edward a épousé la Green Card, le droit de s’installer et de travailler aux USA sans visa, la possibilité de réaliser son American Dream…
Et depuis sa vie est un enfer… Sa femme l’aime! Ah ces femmes ! Elles sont connes aussi à tomber amoureuses… Quand elles ne sont pas adultères, elles aiment et quand elles n’aiment pas elles sont frustrées… Toujours un truc quoi!
Il avait été pourtant bien clair Ed… No love, No love, ce n’est pas comme s’il ne parlait pas anglais non plus !
Moralité : À Los Angeles, Paris, Tokyo ou Madrid une femme reste une femme… Mais que veulent les femmes ? Des dollars ? OUI évidemment mais pas seulement. Un Ipad et un fer à repasser vapeur ? Why not…
Mais ce qu’elles veulent vraiment c’est qu’on leur chante des ritournelles, qu’on leur dise qu’elles sont belles le matin au réveil, qu’on leur apporte des croissants au lit, qu’on les regarde pendant des heures, qu’on lise dans leurs pensées, qu’on les demande en mariage pour de vraies raisons… même si c’est pour divorcer et garder la maison, le chien et le gosse.
Romance mes amis Romance.
Et vous, à quand le mariage? ... oups!
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